dimanche 17 juillet 2016

Tuul, vejs, vejas, le vent


Il me semble que tout le nord de l’Europe est couvert de forêts., des forêts immenses où des arbres géants, épicéas,  boulots, sapins autres essences se plient lentement et avec grâce aux jeux du vent. Le vent  s'insinue entre les feuilles qui frétillent et   bruissent, il joue avec les arbres dont les faîtes se courbent sous son joug.
J'entendais son souffle et sa venue    avant de voir les arbres s'ériger et se tordre. Mais avec moi il me fit toujours front.  Il a cherché à me séduire en venant doucement caresser mes joues, mais le plus souvent il  me prenait de face à grand coup de rafales, mais je résistais, j'ai résisté à en avoir mal aux jambes, à arriver exténuée en fin de journée j’avais  beau lui parler affectueusement il ne lâchait pas prise, alors je l’invectivais, l'insultais du haut de mon vélo,  lui me lançait des rafales a 50kms/h, 60kms/h, Je ne lâchais pas ; tête baissée  épaules rentrées , mains serrées sur le guidon, muscles bandés, je poursuivais ma route, je voyais le compteur qui descendait inexorablement 20, 18, 15, 12, 10 mais je ne m’arrêtais pas et ne lui faisais pas le plaisir de descendre de vélo. Il avait beau m’encercler de toutes ses forces, non je ne lui cédais pas.. ….