samedi 10 septembre 2016

Constanta

Constanta (Constansa en français )





Les origines romaines de la Roumanie 


Constanta est la ville la plus importante de Roumanie après Bucarest.  C'est un port au trafic intense.
Je suis allée en haut du minaret de la mosquée d'où j'ai photographié la ville et le port. (85% des musulmans, des sunnites turco-tatares, en Roumanie vivent dans la province de Dobrogea,  le centre culturel islamique est à Constanta)










Baignades et ballades dans la ville éminemment touristique.








J'ai passé quelques jours dans la ville avant de me rendre à Bucarest pour prendre mon avion pour Paris le 14 septembre.


 


Le casino de Constanta





j'ai pédalé de la mer de Barents à la mer Noire, j'ai parcouru 4000kms et traversé 9 pays du Nord au Sud de l'Europe.
Fin du voyage.


Je remercie tous ceux qui par leurs messages m'ont encouragée et aidée dans les moments difficiles.  Et puis tous les amis rencontrés en chemin qui m'ont accueillie, hébergée,  invitée à manger, leur bienveillance fut un vrai réconfort.

Rappel de mon adresse mail: francedion17@gmail.com








mardi 6 septembre 2016

La Dobrogea

Après Galati j'ai longé le Danube et pris le bac a Braila afin de rejoindre la mer noire en traversant la Dobrogea, région du Sud est de la Roumanie.



Toujours le Danube




Le bac quelque peu rouillé 


Puis j'ai plongé dans le massif du Macin un des plus ancien d'europe aux collines arrondies et chauves , aux villages d'un autre siècle. J'ai pédalé sur de petites routes désertiques où  des troupeaux de moutons traversent tranquillement  les routes.






En m'adressant à la mairie j'ai trouvé un hébergement à Greci où logeaient également Laura et Adrien de Bucarest qui visitaient le parc national. Nous avons passé une soirée sous la tonnelle , au frais, à discuter en français




J'ai visité le site archéologique d'Istria, port sur la mer noire créé par les grecs au 7eme siècle avant JC sous le nom de Istros puis Histria par les romains. Il périclita en raison de l'ensablement.


Histria





Rencontre avec des cyclotouristes polonais qui retournaient chez eux




vendredi 2 septembre 2016

Galati

GALATI

Les tilleuls embaument la longue et admirable avenue Domneasca, le long de ses  2kms elle est bordée de maisons du 19eme plus ou moins restaurées.  Cette ville respire la tranquillité, elle a un côté ville thermale avec ses larges allées  piétonnes ombragées où enfants et adultes jouent chacun à leur jeu,   les patinettes ondoient autour des tables en pierre sur lesquelles on joue aux échecs, aux dominos.











Je rencontre Stefan qui me fait découvrir le Galati moins brillant et même délabré.  Nous montons à la tour Galati d'où j’embrasse à 150 mètres de haut l’étendue de la ville avec ses blocs de l’ère  Ceausescu, ses aciéries (Mittal), et le Danube aux larges courbes sensuelles.



Danube:

Tu es grand et majestueux avec tes couleurs du bleu au noir en te parant de mordorures à la tombée du soir  au rosé tendre du matin. Tu draines tant d’émotions le long de tes rives que le cœur se laisse couler à pic dans tes eaux profondes. Joie ou tristesse, amour ou désamour on vient se consoler ou s' exalter aux abords de ton lit.

jeudi 1 septembre 2016

Moldavie

Je n'ai pas pu résister à franchir la frontière moldave qui se trouvait à un moment de mon parcours à seulement 5kms. Même lenteur que pour entrer  en Ukraine en plus les douaniers font vider les camions de leur contenu, des monceaux de paquets se retrouvent étalés sur'la route, tout est vérifié.  Il a fallu que J’ouvre mes sacoches mais le douanier à renoncer à farfouiller à l'intérieur.







Cherchant un hôtel dans   Cahul,  je rencontre Corinna  et Yvan deux jeunes moldaves travaillant à Rome qui me guident jusqu'à  un hôtel centre ville. Le premier étage est destiné au casino, le deuxième au restaurant ils m'ont aidé à monter vélo et bagages au troisième. Je les ai invité à boire la boisson locale à base de réglisse. Au cours de notre échange j'entends qu'ils désignent  leur frère roumain sous le terme de tsiganes!




La ville est remplie de casino, comme à  Kisinau que j'avais visité en 2010.
Le soir bal populaire sur la grand place et danses folkloriques en l'honneur de langue de  moldave si j'ai bien compris.





.



Je longe la rivière Prout qui sépare la Roumanie de la Moldavie.  Du côté roumain quelques villages très éloignés les uns des autres, des charrettes et une vie rurale.
Du côté moldave, très peu de ferme, pas de charrette et des villages qui se succèdent  où la vie semble plus active (voitures, maisons, habitants). C'est la rentrée scolaire les enfants sont superbes!






Dans les bars où je vais me désaltérer impossible de rentrer en communication avec les clients et clientes, contrairement à la Roumanie.
J'ai l'impression d'être en Ukraine.
24 H plus tard je suis de retour en Roumanie. 

mercredi 31 août 2016

Le long de la frontière moldave

« les Carpates cassent les pattes » proverbe roumain bien connu !
Je m’étais imaginée qu'en longeant la frontière moldave le long de la rivière Prut j'éviterais les monts Carpates. Que nenni, les charmantes collines se métamorphosent en monts redoutables pour mes jambes. Des montées entre 7 et 10% qui s' étirent sur 2 à 3 kms., de belles descentes !
 je chante en descente et déchante en montée.






La chaleur m'epuise aussi je pars le matin entre 7h et 7h30.
j'arrive donc en début d'après midi dans les villes. Ainsi Je m'arrête à Iasi, très belle ville avec toujours les immenses places et les larges boulevards. Le monastère Golia aux peintures  du 17eme siecle remarquables, des églises et un hôtel de ville imposant et puis aussi les réalisations moins heureuses de l'époque Ceausescu.
 Le soir dîner aux sons des Balkans.




                                         



Dans les villages, les maisons en recherche de lumiere ont des verrières décorées. Peu de circulation à part les charettes que je croise. Parfois j'aperçois des batiments abandonnés qui me rappelle les kolkoses vus en Ukraine.






















Un  après midi, je  pensais trouver un endroit pour dormir à Murgeni. Or je suis arrivée dans un village entièrement habité par des roms, des tziganes, aucun roumain je m'arrête et aussitôt un essaim d’enfants entoure ma bicyclette et commence à toucher aux sacoches tandis que le plus âgé d'entre eux détourne mon attention. Je me remets en selle et redémarre vers un autre bourg.





Les nuages apparaissent et s’accumulent en une masse grise. Dans le village suivant, Blagesti, je me rends à la mairie juste avant la fermeture de 15h. Les femmes qui s' y trouvent parlent français. La mairesse passe un coup de fil et ensuite me conduit chez sa voisine, sa copine. J'ai une chambre pour la nuit. La maison est rustique comme dit Justine, la mairesse, et sent bon la campagne. Babouchka (ainsi l’ai-je surnommée ne réussissant pas a prononcer son prénom) , femme énergique de 77ans, possède 2 porcs, une vache, 3 chiens et une cinquantaine de poules de races différentes. Elle me remplit une bassine d'eau pour que je me lave dans sa cour. Soudain des bourrasques plient les arbres, le tonnerre gronde  et une pluie torrentielle  s'abat sur la maison . Durant 1 quart d’heure c’est le déluge. J’ai vraiment eu de la chance de trouver refuge avant cette tornade.
Babouchka prépare le café que nous buvons sous sa tonnelle avec Justine et son amis Lumilla. La vie est tranquille,  on prend son temps pour discuter, on rit beaucoup, on se masse , on s’affectionne.








Puis j’ai tout loisir d’observer ses poules. Je remarque qu'elles ont la même démarche que les mannequins ; les pattes se croisant quand elles marchent leur donnent ce déhanchement langoureux que l'on voit sur les podiums. Parfois elles s' arrêtent une patte  arrière posée sur la pointe, le cou droit, le regard lointain, image gracieuse de la poule.
A 18h30 chaque soir Babouchka part chercher sa vache qui broute dans un champs. Elle la ramène à la maison pour la traire, puis les gens du village viennent acheter le lait.




« Rien que pour te rencontrer,  Babouchka, ça valait le coup de faire plus de 3500kms, ton sourire magnifique, ton regard malin, ton humour que j'ai capté malgré nos langages différents, ta discrétion, ton énergie.  Et puis au moment du départ ce châle que tu m’as offert toi qui ne possèdes pas grand-chose ; quelle émotion.  Merci . »