jeudi 21 juillet 2016

Mazurie et Podlachie


SEJNY
A 15 kms de la frontiere lithuanienne.
Premier village polonais où je me suis arrêtée


L'hôtel Skarpa si confortable 

                                       Chaque village a au moins une eglise


la synagogue où j'ai écouté le soir un concert klezmer


Ensuite des jours entiers dans une forêt immense. Peu de trafic d'autant que je m'y suis perdue. D'une route asphaltée je me suis retrouvée sur des sentiers bombés et ensablés où mes roues patinaient . Je tentais de rester sur le haut des bosses mais difficile puis une  petite pluie fine arrosa la piste qui devint rapidement boueuse et je finis par chuter.





Des heures à chercher ma route sur ces pistes angoissantes, sans croiser aucune vie humaine ou animale.
Mais au bout du chemin je découvris un charmant village; Mikaszowka.














SOKOLKA
A Sokolka je logeais dans l’unique hôtel de la ville où séjournait pour le week end un groupe d'une centaine de jeunes garçons venus rencontrer le Pape François.  Je me retrouvais avec eux dans le vaste restaurant et j'ai eu l'impression de me retrouver dans un  pensionnat de garçons. Je dinais dans la cantine avec les élèves bruyants. La nuit fut courte !
Près de l’église je croisais un groupe d’angolais venus aussi pour les JMJ de Cracovie. L'un d'entre eux reconnaît le drapeau français qui flotte à l'arrière de mon vélo et il en caresse les couleurs disant  « bleu liberté, blanc égalité, rouge fraternité » je n'avais jamais pensé à rapprocher les devises aux couleurs, très "touchant"



Les angolais


En longeant la frontière Bielorusse j'ai visité des villages tatars installés depuis le 17eme siècle, La Pologne leur ayant donné des terres en remerciements de leur participation aux batailles de Grunwald et de Vienne . Très belles mosquées en bois de Bohonie et de Kruszyniany.
Les tatars  ne sont plus que 500, excusez, 499 sans Dionizy Buczynski plus connu sous le nom de Charles Bronson.



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Un tatar et sa maison



Intérieur de la mosquée avec la guide


GRODEK 
 Je trouve à me loger chez Helena, une grand mère polonaise au fort tempérament qui loue ses chambres à des jeunes venus pour le festival biélorusse, Ines, Victor,  Victoria,  Jean, Kristine, Daria me proposent de les suivre à ce festival.
En pleine forêt à lieu le plus grand festival de musique biélorusse qui ne peut se tenir  de l’autre côté de la frontière.  Musique hard, musique engagée, poing levé et drapeau de la démocratie battant au vent. 2000 jeunes sont réunis pour partager ce moment de démocratie, chanter et danser ensemble. Toute la nuit des groupes se succèdent sur la scène. A 3h épuisée par la danse et l'émotion je rentre avec quelques uns d'entre eux.
Helena

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Le lendemain après  un petit déjeuner dans le superbe jardin d'Helena et des embrassades je reprends la route. Mais  quelques kms plus loin à moitié endormie je chute. Le vélo est indemne mais je me  suis reçue sur une côte.  J'en souffrirai durant les jours suivants.
Je pédale 90 kms et au bout de la route à quelques encablures de la Biélorussie je découvre Bialowieza


BIALOWIEZA
Transition assurée,  tout est organisé pour le tourisme. Essentiellement des polonais qui viennent visiter le park national où vivent des bisons, lynx et autres gentilles bêtes.  
Dans chaque maison, des chambres à louer et malgré la profusion de logements aucune chambre de libre ; nous sommes en pleine vacances polonaises. Finalement je trouve un camping adorable ; la vieille dame qui le dirige est pleine de sollicitude, elle donne à chacun l'impression d’être chez soi.
 Dans l'apres midi, après quelques photos de bisons dans la réserve, Je m'attarde au terrasse de café,  déguste des glaces, me prélasse au soleil, je m'accorde un jour de repos



Et puis je suis allée jusqu'à la frontière biélorusse, pas un douanier en vue et une forte envie d'aller de l'autre côté quitte à casser la barrière  avec mon vélo, comme dans les films. Mais la vie n'est pas du cinéma même si pour moi il contribue à la vie.