dimanche 17 juin 2018

Le départ


Je suis partie tardivement de Strasbourg, impossible d’organiser mes sacoches, j’en remplis une à rabords qui déborde ,j’en enleve pour répartir dans une autre qui à nouveau se retrouve débordante. je perds du temps et ne me retrouve sur mon vélo qu’a 9h30.
Je traverse Strasbourg vide, un dimanche avant la messe et peut être pendant un match de foot. Je décide de longer le Rhin du côté français sur l’euro vélo 15.
Mauvaise pioche ; peu d’indications et je me perds, Finalement Demi tour , je passe du côté allemand, des indications claires et à partir de Kehl je roule sur la digue qui surplombe le Rhin. Enfin du bonheur : peu de cycliste, soleil adorable qui se cache derrière quelques nuages et m’épargne chaleur et brûlure. Le Rhin s’étire entre les deux rives française et allemande il se prélasse et s’élargit prêtant ses eaux aux péniches qui le remontent. il me rappelle son cousin le Danube par sa largesse, ses oiseaux qui le chantent mais sans les pêcheurs et les bacs assez nombreux le long du Danube




 



Je m’arrête sur un banc pour l’admirer et me restaurer puis repars sur mon engin qui se traîne. Soudain je réalise que mon frein avant est collé à ma roue et me ralentis. Je l’avais pourtant fait réviser avant de partir. N’ayant pas le nécessaire pour la réparation j’ôte le frein: tant pis je n’aurais que le frein arrière pour me ralentir. Il faudra surtout que je m’en souvienne au moment de freiner, sinon......

Après 80kms de pédalage je décide de bivouaquer dans la campagne. C’est une première pour moi et je ne suis pas très fière quand je me glisse dans ma tente que j’ai montée dans un petit bois loin de la route. Soudain je m’aperçois que des avions passent juste au dessus de ma tête dans un bruit assourdissant : je cumule les peurs. Vais-je réussir à dormir?